L’EXPO aux Jeunes Artistes

octobre 2020

 

La 6ème édition de l’exposition-résidence L’EXPO aux Jeunes Artistes ” n’a pas failli  à sa “réputation” (exposition de travaux autant de qualité que variés; travail intense; recherches; partage et  rencontre avec “son” public, les habitants du quartier, fidèles et friands de découvertes, et des passants, public toujours intéressé par les démarches proposées.) 

Deux nouveautés  : au vernissage,  présentation de la réédition  de la programmation du Théâtre 14 par les nouveaux directeurs, MATHIEU TOUZE et EDOUARD CHAPOT, afin de mettre en lien les différente activités culturelles dans le quartier; au finissage,  l’intervention de  OLIVIER APERT qui a mené des interviews auprès des 4 lauréats dans le cadre de sa résidence d’écrivain Ile de France      

  • ALICE-YUN LEJEUNE

AURELK  

“Après quatre années au sein de l’Ecole Boulle, puis des études de réalisation à l’Ecole des studios de la Cité du Cinéma, mes pas m’ont amené à travailler en tant que décorateur de cinéma en animation et prise de vue réelle. Nourri de ces différents univers il me plaît de mêler divers supports, techniques et formats. Trouver un équilibre entre la parfaite abstraction et l’illusion du figuratif. Donner un caractère ordinaire à un matériau précieux et inversement révéler le précieux de techniques plus communes.”

Pour la résidence, inspiré par les profils des rues du quartier, AURELK a réalisé une installation évolutive PAVEE D’OR constituée par de nombreuses petites” cartes” sur papier avec fusain, feuille d’or ou peinture acrylique  . Au fur et à mesure, cette fresque, en s’étoffant,  est devenue une cartographie abstraite, fantasmée du quartier dans laquelle chaque visiteur pouvait retrouver ou imaginer un parcours usuel, quotidien, rituel…ou occasionnel. AURELK a également  commencé une autre série autour de l’espace parcouru mais au-delà de la ville MONTAGNES.

 INTERVIEW AVEC O APERT (film 1)  :  REGARDER   https://remue.net/olivier-apert-rencontre-4-jeunes-artistes

    aurelk.aurl@gmail.com  

 

ALICE  LEJEUNE 

Les travaux récents d’ALICE LEJEUNE se focalisent sur les traces de l’Histoire et des dynamiques sociales canalisées dans les objets qui nous entourent au quotidien. Visant à créer un espace de narration, les objets agissent comme témoins et orateurs.Dans ma pratique, j’utilise divers médiums comme la photographie, la vidéo, la sculpture, l’installation et le dessin. Mes matériaux de prédilection du moment, sont en lien avec les fibres ou les objets de tous les jours. Dans mon travail, la photographie est souvent employée pour transporter mes interventions in-situ et garder une trace des pièces ayant disparues avec l’espace qui les contenait. J’essaie de ne pas utiliser de produit neuf, dans un souci de production responsable et surtout, pour explorer le vécu des choses qui ont un passé. Dans un premier temps, la réalisation de Point d’eau 421, introduit dans mon travail, l’usage d’une technique de tissage précolombien, ou le cadre de tissage prend la forme de la pièce désirée. Il n’y a pas de découpe à faire dans le tissu final, donc pas de chutes, d’effilochement ou de gaspillage. J’utilise cette technique pour “mouler” des détails d’espace. En l’absence de l’original, la “peau” qui en résulte est une trace. Cette démarche se prolonge depuis le 24 rue Gassendi, où une façade d’immeuble se détache des pierres beiges de l’architecture parisienne. […] Des travaux sont prévus prochainement. Le dossier de construction parle de “démolition totale”. La rue s’apprête à changer de visage. Dans le souci de conserver l’essence du bâtiment à échelle, je reprends, le motif des fenêtres.

Lors du temps de la résidence un nouveau chapitre s’ est articulé. Cette fois les formes émanent d’objets empruntés à la rue. Trouvés aux alentours de la rue Maurice Bouchor ou chinés aux puces de Porte de Vanves. D’un quartier à un autre, les objets perdus, encombrants, ou autres, reflètent leurs anciens propriétaires. Chaque pièce est un métier à tisser tridimensionnel permettant d’aborder l’histoire d’un quartier à l’échelle de ses objets.

INTERVIEW AVEC O APERT (film 3)  REGARDER  https://remue.net/olivier-apert-rencontre-4-jeunes-artistes  

    aliceyun.lejeune@gmail.com  

 

AUDREY MARCIE  

Après un parcours en Poétique et Stylistique de la langue française, AUDREY MARCIE renoue avec la sculpture en taille directe à laquelle elle avait été initiée plus jeune,  la sculpture sur pierre et sur bois, “en questionnant les ramifications de celle-ci jusque dans le monde contemporain : se situer aux sources de notre humanité en cherchant à s’exprimer, à se réfléchir voire à se transcender grâce à la confrontation, à la rugosité tant des langages –  aussi bien de la matière que du verbe – que de l’apprentissage de soi, comme une autre forme d’avènement possible.” 

AUDREY MARCIE a poursuivi ce travail en l’inscrivant dans un lieu fait d’espaces et de formes, de visages et de paroles. “Un quartier comme une stratification d’histoires multiples, un carrefour propice aux rencontres : artistes, commerçants, habitants…” . Ses tribulations dans le quartier l’ont arrêtée aux sorties d’une école.  Cela est devenu son objet de travail via la taille de granit et d’ albâtre et les mots pour fixer autrement cette “histoire” dans l’écriture d’un livret SORTIES D’ECOLE

INTERVIEW AVEC O APERT (film 2)  REGARDER  https://remue.net/olivier-apert-rencontre-4-jeunes-artistes   

    druskinette@hotmail.com  

 

NANDI MAKALA 

[…] Mon travail est principalement abstrait, je m’inspire des étoiles, du cosmos, du corps féminin. Mes peintures ou mes tableaux textiles, je souhaite qu’ils se ressentent par la matière, la couleur et la lumière. J’utilise beaucoup le fil d’or, la feuille d’or et la peinture à dorer. Mes tableaux évoquent la résilience. Je créer des œuvres colorées qui imbriquent différentes approches du textile, parmi lesquelles la broderie, la couture et le crochet. Mes techniques de production, acquises au cours de mes études, sont réappropriées pour mettre en lumière une histoire culturelle spécifique. Cette histoire prend racine au Congo, lieu de naissance du « père ». Bien que mon travail soit interdisciplinaire, il est centré sur un intérêt pour l’histoire culturelle, les origines. J’explore la dichotomie entre le caché et le révélé : par rapport à mon identité, mes racines, mes empreintes, ma mémoire. […] 

Pour répondre à l’idée que ” les histoires sont aussi tissées dans les lieux que nous arpentons.” NANDI MAKALA a fait des prises de vues du quartier,  un travail de composition mêlant photos et dessins à la main, puis a tissé des liens au fil sur chacune des photos.

INTERVIEW AVEC O APERT (film 4)  https://remue.net/olivier-apert-rencontre-4-jeunes-artistes 

         

photos © Philippe Van Es

 

Fièrement propulsé par WordPress | Thème : Baskerville 2 par Anders Noren.

Retour en haut ↑