Les 4 nouveaux jeunes artistes sélectionnés pour l’édition 2017 vous attendent dès le 7 octobre. Vernissage lors de la “NUIT BLANCHE” de Paris à partir de 18h30. Voir https://artsousx.fr/category/actualites/lexpo-aux-jeunes-artistes/
- NOEMIE BELIN (danse, performance, vidéo…) – Chorégraphe de la Compagnie CARBONE Interprète, vidéaste et chorégraphe, Noémie cumule en parallèle de ses études d’orthophonie, des études artistiques (Cours Florent, ateliers de cinéma, danse contemporaine : Choréia, l’école supérieure d’Agnès LETESTU). Elle participe à de nombreux stages et résidences en France auprès des CCN et en Europe (Russel Maliphant, Cie Ultima Vez, Mickael Klien, Ivan Perez, les frères Ben Aïm, PARTS…). Elle est interprète dans différents projets : The Way Of The Rabbit au Palais de Tokyo chorégraphié par Jérémie Bélingard (Opéra de Paris), La ligne 42, chorégraphié par Leelou Seugnet, Sketches, Compagnie Fann’Artz. En 2017, Noémie crée la compagnie CARBONE.
Me, myself Et les Autres” Pièce pour 7 danseurs –
“Me Myself Et Les Autres” est une pièce performative hors les murs, chaque lieu devient alors espaces de vie. Elle a pour but de montrer la force de l’inconscient collectif en opposition à l’individualisme grandissant au sein de la société. En effet, sous couvert d’une volonté d’accroître la communication, les évolutions technologiques semblent nous isoler les uns des autres, nous poussent à être sourds à ce qui nous lie en tant qu’être humain. Ainsi, la pièce questionne l’équilibre entre ces deux forces contraires : la liberté dans l’isolement et la puissance de l’unicité d’un groupe.
[…] Permettre une pluralité d’angles de perception : celui du spectateur et celui de chaque danseur, différents niveaux de lecture pour une prise de conscience libre et personnelle….
[…] L’émergence de la compagnie CARBONE vient d’une urgence : contrer la passivité étiquetée à notre génération, briser les carcans…
[…] Une grande partie du travail cible tout ce qui se déroule hors les murs/hors la scène. C’est un questionnement sur l’utilisation de différents espaces et d’une danse omniprésente, que ce soit dans les espaces publics comme les lieux patrimoniaux
“Un quartier, des histoires“ : danser dans le quartier au milieu des habitants, des passants; réaliser des courts-métrages en lien avec ce qui ce sera passé pendant chaque performance; associer vidéos et danse dans la galerie et autres lieux du quartier, pour donner à voir et favoriser les échanges entre artistes et public.
- MANON DELARUE (dessin – BD) – Diplômée des Beaux-Arts de Paris – Travaille depuis 1 an dans l’atelier de Joann Sfar et se consacre entièrement à raconter des histoires d’après des observations faites au quotidien.
[…] ‘Un quartier, des histoires“... c’est aller à la rencontre et donner la parole aux habitants…[…] C’est un pari sur le collectif, le vivre ensemble où la parole des uns et des autres … tout en construisant parallèlement un travail éditorial […] J’imagine : un endroit = des rencontres = une grande planche […]
” […] Je reste dans des cafés, sur des bancs publics, dans les parcs, j’observe et note ce que j’entends. Ce qui m’intéresse ce sont les situations banales qui basculent en une phrase, un mot, un geste, hors des stéréotypes. Je veux présenter les personnages tels qu’ils m’apparaissent. Un constat pour détourner ensuite la scène vers une question plus fondamentale. C’est ce qui déclenche la bande dessinée.
Je suis touchée par la grande solitude, la honte, l’impossibilité de communiquer, de se dire. C’est la chute de mes planches qui orientent l’humour vers un écho...[…]
http://cargocollective.com/ManonDelarue
- GAETAN GAUTELIER (dessin)
« J’aime la dispute, la conversation entre moi et l’œuvre que je suis en train de créer. […] Chaque fois pour moi c’est une nouvelle rencontre. Je rencontre quelqu’un d’autre avec chaque œuvre et je n’aime pas trop perdre cette idée de surprise avec la rencontre d’une personne qu’on rencontre pour la première fois » Raushenberg
[…] Ma main, le crayon au bout de mes doigts, prêt à faire trace sur le papier, se trouve dans ce court laps de temps, entre la décision du geste et le premier impact. C’est là où l’hésitation se présente, la main vibre, exprimant l’angoisse, sachant qu’il n’y a pas de recul possible. Vient le moment fatidique, l’érotisme et la sensualité sont mes alliés dans cette expérience. J’exerce sur le dessin une sorte de mutilation douce et délicate. Le papier blanc semble recevoir les principales sensations. Mais une tension, tel un fil électrique invisible, se déplace dans un aller-retour constant de ma main, au crayon, jusqu’au support. J’entre comme dans une sphère qui me sépare du temps présent et où rien autour ne perturbe ma concentration et ne brise le lien étroit que j’entretiens avec mon papier.
Tout s’enchaîne, je répète à l’infini mon geste. C’est une machine qui au premier regard semble tout contrôler. J’ai moi même cette impression, qui mènera à une harmonie parfaite créée par un ensemble de motifs entièrement identique. Je suis totalement isolé, le regard perdu dans l’espace blanc du papier qui va bientôt disparaître. Je me plonge dans un monde où la conscience ne semble plus jouer le moindre rôle. Mais malgré tout, mon rapport à la machine n’est pas absolu, et l’échec est toujours possible.
« La répétition n’est pas reproduction du même, mais puissance de la différence » Gilles Deleuze
C’est par un exercice intense d’observation que se joue la tentative de reproduction de l’image choisi. En effet, je fais le choix de ne pas user de traits préparatoires pour mettre en place la composition de l’image. Je retranscris directement ce que j’observe. Cela a pour enjeu d’instaurer une part de hasard, plus précisément, une part d’accident qui fait que la reproduction n’est jamais authentique, mais différente. De ma pratique du dessin se joue également la relation au temps. C’est un temps long. Il est pour moi une volonté de faire acte de résistance. Une lutte face à un temps qui aujourd’hui dans notre société contemporaine ne cesse de s’accélérer. Je fais donc le choix ne pas me soumettre à ce diktat et d’étirer au maximum le temps, celui de la création. Partant d’images d’archives sur des faits divers/historiques traitant le sujet de l’homosexualité masculine, des extraits d’œuvres de l’histoire de l’art et des images tirés de mon imagination, j’ai pour projet de créer une mythologie personnelle de l’homosexualité masculine. Sans trop m’écarter des faits préexistants, je prends une certaine liberté dans l’interprétation que je souhaite donner à ma vision de l’homosexualité masculine.[…]
[…] “Un quartier, des histoires” – Quartier : de cette possibilité de résidence et l’image que je me fais du terme “quartier”, j’en tiens une proposition qui est de se confronter, d’échanger avec ses habitants. […] Que le spectateur [du processus créatif de l’artiste] puisse voir, observer et échanger sur la manière dont je fais face au papier et à l’image qui apparaît. Le temps long joue un rôle important car mon souhait serait que ce même spectateur revienne pour voir l’évolution du dessin. Le temps étiré est comme pour une invitation au retour. Histoires : […] j’entends par ce mot raconter, faire le récit de… .[…] l’intérêt serait de partager avec le spectateur ces récits [faits divers, faits historiques sur la question de l’homosexualité masculine , événements récents de la tuerie d’Orlando, de la répression en Russie…] qui sont pour moi une manière de me définir, définir ma propre sexualité en me confrontant à ces Histoires, comme un héritage…[…] il est pour moi important en tant qu’artiste de jouer un rôle dans l’époque que je traverse, que l’on traverse. […]
- REMI LACOMBE dit REMICITO (photographie)
“Terre des Hommes”, voilà le thème du dernier travail photographique de Remicito. Les images sélectionnées dans cette série ont en commun de présenter l’Homme avec un grand “H”, aux quatre coins du globe, dans des environnements extrêmement variés.
L’idée qui accompagne ce travail, et l’ exposition de ces dernières photos lors de la résidence, est de mettre en lumière des traits culturels ou des scènes de vie qui ont interpellé Remicito au cours de ses différents voyages, avec une prédominance pour l’Inde et son feu d’artifice de scènes et de couleurs.
“Un quartier, des histoires” : j’ai pour idée de raconter l’histoire du XIVème arrondissement en photographies à travers ses rues et la vie qui y défile, pour ensuite travailler les images en post-production lors de la résidence. Pour aller plus loin dans ce projet, je souhaiterais associer à chaque photo citation(s), phrases(s)…[…], textes, poèmes… .
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