octobre 2021
Avec la nouvelle édition, seulement 3 lauréats, seulement 3 artistes exposés et pourtant l’appellation EXPO4 est conservée ! Pour laisser place à celui qui fut à la création de cette exposition, Philippe VAN ES. Pour laisser place à une intervention ou une forme surprise, imprévue, complémentaire à la recherche, au travail mené depuis la Résidence BOUCHOR participant de la démarche sollicitée dans les différentes phases de l’événement dans son ensemble.
Pour cette nouvelle édition à Montparnasse, Juliette BAIGNÉ, Nicolas GUILLEMOT et Lucie LOZANO ont donné le nom de « CAPTURE 77 » au lien fait autour de cette idée centrale pour présenter leur travail :
[…] « Nous entendons par capture, une prise d’un réel, tour à tour fictif, atmosphérique, rythmique. Les captures sont de ciels, d’écrans, de mouvements.
N photographie, L visionne et J danse
Nous vous invitons à venir découvrir ce qui nous captive quand nous pratiquons. » […] Extrait Livret de présentation de l’exposition par les artistes
JULIETTE BAIGNÉ
« Observer au plus près le vif du monde Émue par la vitalité qui anime les corps C’est le mouvement que j’observe Celui qui meut le temps et les êtres vivants Cultiver l’équilibre et convoquer l’ouverture Dissoudre les tensions et Cueillir le silence Inviter la souplesse Savourer l’amplitude Tendre à tout prix vers la légèreté Revendiquer la naïveté, la joie et la pureté – comme des sujets sérieux Rire des yeux Jouir de tout *Comme une Célébration du vivant* »
LUCIE LOZANO
« Collection de nouveaux lieux : pour dessiner des séries d’images racontant une nouvelle histoire, d’un réel déformé par une interprétation. Durant deux mois cet hiver, je demeure au centre où il n’y a qu’un soleil, accueillie pour étudier le tissage jacquard dans une manufacture d’une petite ville de silence et de fleurs. Les abbayes, manoirs et coiffeurs abondent. Sur l’autre rive, le manoir multiple, les portes ouvertes sur le plafond, le dentier dans les mains, les crépuscules figés, les rayons et halo sont des prétextes, je m’exerce à armurer. Les personnages passent derrière les tapisseries du château (hanté ?) piégés à sept heures, le temps s’est fâché. »
NICOLAS GUILLEMOT
« INTÉRIEUR – GALERIE – JOUR Elle les regarde, pensive. Tu lui dis « l’art n’a pas d’âge. » Longtemps, tu as cru en ton regard qui se posait sur les choses. Sur le ciel, sur les tableaux, sur ces murs. Tel musée, tel artiste, telle sculpture, tel mouvement, telle technique, telle date, tel prix, telles couleurs… Sourire aux yeux elle te répond « la vie non plus ». Et tout s’inverse. Tu comprends, ce n’est pas toi qui portes ton regard vers eux, mais leurs regards qui se portent vers toi »
photos © Juliette Baigne,© Lucie Lozano,© SMD,© Philippe Van Es